Une bonne nouvelle pour la profession qui fait un pas de plus vers sa reconnaissance en Suisse. En effet, le secrétariat d’Etat à la Formation, à la Recherche et à l’Innovation a approuvé fin avril 2015 un examen professionnel supérieur donnant droit à un diplôme fédéral pour les naturopathes. Cette décision ouvre ainsi la porte aux professionnels naturopathes suisses désireux d’acquérir un diplôme d’État validé.
On ne peut que se réjouir d’une telle annonce qui entérine le début d’une vraie reconnaissance pour la naturopathie dans ce pays, espérant qu’elle soit suivie par d’autres pays.
En France, la médecine non conventionnelle reste encore un enjeu et un défi comme s’en explique longuement Maitre Isabelle Robard (avocate, docteure en Droit) sur Mediapart, et ce malgré́ la résolution Lannoye Collms en faveur des médecines non conventionnelles votée par le Parlement européen en mai 1997.
L’engouement pour les médecines non conventionnelles (dont la naturopathie) est croissant en France. Ce constat a amené́ le Centre d’analyse stratégique de Matignon (CAS) a étudier longuement ce phénomène tant en France qu’en Europe dans sa note n° 290 d’octobre 2012, pour autant, les propositions du CAS faites aux pouvoirs publics afin d’organiser leur intégration dans le système de sante actuel n’ont pas eu d’écho à ce jour.
A noter également que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) examine, dans son nouveau rapport stratégique, la contribution potentielle que les médecines traditionnelles et complémentaires peuvent apporter à la santé, notamment dans la prestation de services de santé, et décrit les actions prioritaires pour la période allant jusqu’en 2023.
Le Portugal en 2013, la Suisse en 2015, encore des pays voisins qui sont sur la voie de la reconnaissance. Incontestablement, la règlementation gagne du terrain en Europe.
Puissent de telles initiatives être sources d’inspiration en France bien que la naturopathie se soit organisée en France, notamment avec l’Omnes (Organisation de la médecine naturelle et de l’éducation sanitaire), la plus ancienne association professionnelle, le vide juridique persiste. Avec la demande croissante du public et l’avancée progressive de la légalisation de la naturopathie en Europe, on peut se demander si cela influencera positivement les pouvoirs publics français. En tous cas, cela donne surement de l’espoir aux professionnels naturopathes de notre pays.
Auteur Barbara Boutry, Secrétaire Générale de l’Omnes
Article publié dans Bio Contact / juillet-août 2015
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