5 idées reçues sur l’allaitement

Si l’allaitement existe depuis toujours, c’est notre société actuelle qui crée le plus d’idées reçues à son sujet. Parvenir à démêler le vrai du faux est parfois compliqué.

Cet article a donc pour objectif principal de lister les cinq principales idées reçues au sujet de l’allaitement, et de rectifier le tir en exposant des arguments simples et factuels.

Alors, l’allaitement déforme-t-il la poitrine ?

Fatigue-t-il plus ?

Un bébé allaité deviendra-t-il dépendant de sa mère ?

L’allaitement est-il une affaire de mère ?

Et enfin, peut-on allaiter quand on est malade ?

Tour d’horizon de cinq idées reçues sur l’allaitement, et réponses !

Idée reçue numéro 1 : L’allaitement déforme la poitrine.

Qu’on se le dise : pendant une grossesse, c’est tout le corps de la maman qui se modifie, et pas uniquement la poitrine. Sont également concernés par ces transformations, le ventre, les bras, les cuisses, les hanches… certaines femmes gagnent même une demi-pointure pendant la grossesse !

Les glandes mammaires ne sont pas en reste. Bien souvent, même encore aujourd’hui, les futures mamans ne sont pas tout à fait préparées à ces transformations.

Pour en revenir à cette idée reçue, le volume des seins augmente donc, à la fois pendant la grossesse, mais également pendant la période d’allaitement, sous l’effet des hormones. Après l’arrêt de l’allaitement, la poitrine doit retrouver sa taille d’origine. Mais il est vrai que selon la prise de volume, elle demeure moins ferme qu’elle ne l’était au départ.

La nature ne peut pas tout prévoir ! En attendant, le saviez-vous ? Pendant la grossesse, les cerveaux des mamans se modifient également et préparent la mère aux exigences d’une prise en charge du bébé. C’est le développement de l’instinct maternel. Et ça, c’est tout de même un joli miracle de la vie.

Idée reçue numéro 2 : L’allaitement fatigue.

Bien plus que l’allaitement, c’est en réalité la grossesse puis le fait d’avoir un bébé qui ne fait pas ses nuits qui fatiguent ! La nouvelle charge mentale de maman fatigue. Les besoins de l’enfant fatigue. En bref, que la mère allaite ou donne le biberon, elle sera épuisée !

Évidemment, si la maman n’allaite pas et que le papa se lève toute la nuit pour donner les biberons, cela soulagera la jeune mère, et c’est peut-être la raison de cette idée reçue.

Néanmoins, pour contrebalancer cet argument, il est important de savoir que les mamans qui allaitent récupèrent et dorment mieux. La raison est simple : lorsqu’elles allaitent la nuit, leur corps accélère la sécrétion de prolactine, ce qui améliore leur sommeil, et l’ocytocine qui est sécrétée pendant l’allaitement va aussi l’aider à s’endormir. Le lait maternel contient de la mélatonine, ce qui permet au bébé de mieux s’assoupir. Donc, idée reçue : maman et bébé devraient mieux dormir !

Idée reçue numéro 3 : en cas d’allaitement à la demande, le bébé devient dépendant de sa mère.

Connaissez-vous vraiment un bébé, qu’il soit nourri au biberon, en allaitement mixte ou en allaitement exclusif, qui ne soit pas dépendant de ses parents ?

Évidemment, la proximité mère-bébé et l’allaitement maternel favorisent les liens d’attachement. Le docteur Marc Pillot nomme cela le « protoregard » : le regard que le bébé et la maman vont échanger à la naissance, ainsi que l’allaitement qui se fait juste après la naissance vont sceller ce lien d’attachement !

Par la suite, en répondant à la demande des bébés sans les laisser pleurer, en les nourrissant à la demande, ce n’est pas un enfant dépendant qui va se développer, mais un futur adulte confiant !

Idée reçue numéro 4 : L’allaitement est une affaire de mère.

Si on parle de la personne qui va mettre un bébé à son sein, oui, bien sûr. Mais l’allaitement ne s’arrête pas à cela, ce serait trop simple ! Allaiter, c’est une affaire de famille.

Un père a toute sa place dans l’allaitement : en étant présent, en soutenant la mère pendant qu’elle allaite, en leur prodiguant, à elle et à leur bébé, de l’amour, en procurant un cadre confortable, et aussi sécurisant que bienveillant.

Il peut tout à fait s’occuper des autres enfants ou se coller à la mère, faire du peau à peau avec le bébé, chantonner, murmurer, caresser tendrement son enfant.

En passant à un allaitement mixte, ou au moment du sevrage, il prendra la relève pour donner le biberon tandis que la maman continuera à offrir des tétées de réconfort.

Et, bon à savoir, une maman qui ne reçoit aucun soutien a souvent plus de difficultés à poursuivre son allaitement qu’une mère aidée, encouragée, motivée par son compagnon.

D’ailleurs, une autre idée reçue stipule qu’allaiter son enfant est inné pour une mère, mais c’est faux ! Il ne faut, en aucun cas, confondre instinct, amour maternel et allaitement. La mère éprouve parfois des difficultés à allaiter.

Idée reçue numéro 5 : Une mère ne peut pas allaiter si elle est malade.

Cela voudrait dire qu’un simple rhume pourrait mettre fin à un allaitement ? Qu’il faudrait sevrer bébé en cas de fièvre ?

À la question : peut-on allaiter quand on est malade, la réponse est oui.

Oui, même en cas de fièvre. La raison est simple : les anticorps sécrétés par la mère vont se retrouver dans le lait maternel et protègeront ainsi le bébé. Lorsque la prise de médicaments est contre-indiquée en cas d’allaitement, c’est stipulé sur l’emballage. Si c’est possible, il est évidemment plus sécurisant de se tourner vers des médecines douces plutôt que chimiques. Mais en cas de doute, il est plus judicieux de poser directement la question à un professionnel de la santé.

Pour conclure sur ces idées reçues concernant l’allaitement. Ouste les idées reçues et les conseils de personnes qui ne s’y connaissent pas spécifiquement ! Faites-vous confiance, faites confiance à votre bébé ! Demandez conseil à des spécialistes en cas de doute et profitez de ces merveilleux moments d’amour et de complicité entre votre bébé et vous.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous allez aimer…

AlimentationHypersensibilitéNaturopathie
alimentation neur hypersensibles
Le rôle de l’alimentation sur les neurotransmetteurs et le bien-être émotionnel des hypersensibles

Le rôle de l’alimentation sur les neurotransmetteurs et le bien-être émotionnel des hypersensibles

L'alimentation exerce une influence profonde sur notre santé physique et mentale, et cette relation complexe est particulièrement mise en lumière lorsqu'il s'agit du fonctionnement de notre cerveau. 

En effet, les aliments que nous consommons jouent un rôle indéniable dans la modulation de nos neurotransmetteurs, grâce aux nutriments qu’ils contiennent, nécessaires à la synthèse et au fonctionnement optimal de ceux-ci. Ils participent à la bonne gestion de nos émotions, ce qui est d’autant plus vrai chez les personnes hypersensibles.

Comprendre comment notre alimentation influence la production et l'activité de ces neurotransmetteurs est un domaine de recherche fascinant et en constante évolution.