Comment l’alimentation peut-elle aider à canaliser les émotions des hypersensibles ?

L’alimentation joue un rôle prédominant dans notre bien-être, d’autant plus chez les personnes hypersensibles, qui ont souvent du mal à canaliser les émotions.

En effet, chez un hypersensible, les émotions ressenties sont très intenses, que ce soit l’enthousiasme, la tristesse, la colère ou encore l’inquiétude. 

Cela peut être difficile à gérer au quotidien et créer des situations de stress et d’angoisses. 

Voyons ensemble le rôle de l’alimentation chez les personnes hypersensibles, la manière dont elle peut agir sur les émotions et quels sont les aliments à éviter lorsqu’on est hypersensible. 

canaliser les émotions : Le rôle de l’alimentation chez les hypersensibles

Les personnes hypersensibles sont très sensibles aux stimulis environnementaux. Elles ressentent intensément les émotions et peuvent avoir des réactions à la hauteur de celles-ci. Leur énergie est alors vite consommée, ce qui peut entraîner un épuisement nerveux et physique. 

Les besoins nutritionnels sont spécifiques pour se maintenir en forme et booster le système immunitaire. Si le régime alimentaire n’est pas adapté, les personnes hypersensibles peuvent rencontrer : 

  • des difficultés à se concentrer
  • une anxiété accrue
  • des troubles hormonaux
  • des troubles gastro-intestinaux
  • des difficultés à mémoriser
  • une grande fatigue
  • une sensation de brouillard mental
  • Trouble de l’endormissement ou du réveil 

Canaliser les émotions devient alors un défi de tous les jours !

Il convient de se rappeler les bonnes règles de l’alimentation et de les appliquer consciemment chaque jour, jusqu’au moment où elles se feront tout naturellement, sans réfléchir.

Les 3 règles d’or essentielles en alimentation

Ces règles s’appliquent évidemment à tout le monde, mais elles sont d’autant plus essentielles pour les personnes hypersensibles. Bien plus sensibles que les autres à une mauvaise hygiène de vie, adopter de bonnes habitudes aide à canaliser les émotions.

1. La diversification et la qualité alimentaire

C’est la règle de base de l’équilibre alimentaire

Il n’y a pas de mauvais aliments mais une nécessité de les varier afin de garantir un apport en nutriments essentiels au bon fonctionnement de l’organisme et d’éviter les carences. 

Une alimentation variée, saine, faite d’aliments simples, naturels, non raffinés, non enrichis, non appauvris, est la garantie : 

  • d’une bonne santé, 
  • de la diffusion d’énergie tout au long de la journée, 
  • et d’une meilleure gestion de ses émotions.

Voici les aliments à inclure dans les assiettes

  • les produits bio,
  • les produits complets (farines et céréales),
  • les légumineuses,
  • les huiles de première pression à froid,
  • les fruits et légumes,
  • une eau filtrée de bonne qualité (les filtres à charbon type Brita sont à éviter)

2. L’hydratation du corps

Notre corps est composé à 60% d’eau. Tout au long de la journée, il perd de l’eau par la transpiration, l’urine et la respiration.

Boire suffisamment permet de compenser ces pertes, mais pas que. 

Notre corps a besoin d’eau afin de : 

  • réguler sa température, 
  • maintenir le volume de sang, 
  • veiller au bon fonctionnement des reins, 
  • ou encore d’avoir une belle peau. 

N’attendez pas d’avoir soif ! Pensez à hydrater votre corps régulièrement. 

Gardez toujours une gourde d’eau proche de vous, que ce soit au travail, en sortie, à la maison ou la nuit à côté de votre lit. 

Optez pour une eau de qualité pure : 

  • le pH est compris entre 6.5 et 7.2 (cf. l’étiquette de la bouteille), 
  • de préférence chaude (37°C) ou à température ambiante, 
  • riche en bicarbonates (cf. l’étiquette : l’eau doit contenir plus de bicarbonates que de sulfates et phosphates), 
  • pauvre en minéraux pour les personnes en surpoids ( <300 mg / L) et riche en minéraux pour les personnes à tendance maigre.

3. L’écoute du corps

Le corps est une machine extrêmement bien faite, encore faut-il savoir l’écouter. 

Apprenez à reconnaître les signaux de la faim qui indiquent qu’il est temps de manger, et les signaux de la satiété, qui indiquent qu’il est temps d’arrêter. 

Pour une personne hypersensible, il est aussi important de déterminer l’origine de la faim et de se poser la question suivante en écoutant son corps : 

Ai-je faim parce que : 

  • j’ai vraiment faim ?
  • je suis triste, en colère, anxieux… ?
  • des odeurs me mettent l’eau à la bouche ?
  • je vois d’autres personnes manger ?

Analyser l’origine de sa faim, permet d’adapter ce que l’on va manger et de déterminer si c’est vraiment le moment de manger ou pas. 

Chez les personnes hypersensibles, la sensation de faim peut être source de stress et d’anxiété. Pour les petits creux, prévoir un fruit, des fruits secs ou une barre de céréales peut faciliter la vie et éviter ces moments contrariants.

De plus, si après certains repas, vous ressentez des douleurs ou un inconfort, notez-le dans un cahier ou sur votre téléphone. Petit à petit, vous pourrez mettre le doigt sur des aliments que votre corps n’apprécie pas, et ainsi les exclure de vos menus.

Pour finir, prendre le temps de manger, de mastiquer, de poser la fourchette de temps en temps permet de ressentir la satiété au bon moment. La satiété se fait ressentir 15 à 20 minutes après avoir mangé. 

5 aliments à limiter chez les hypersensibles

Les personnes hypersensibles sont dotées d’une grande sensibilité sensorielle et émotionnelle

Certains aliments accentuent ces ressentis, augmentant l’état d’hyperstimulation, de stress, d’anxiété ou encore de confusion. 

C’est pourquoi il est préférable de limiter leur consommation pour mieux canaliser les émotions. 

La caféine 

On retrouve la caféine dans le café, le thé, les boissons à base de cola ou encore les boissons énergisantes. 

Son action stimulante se fait rapidement ressentir au bout d’une vingtaine de minutes, mais elle n’est que de courte durée (entre 2 à 4 heures selon les individus). Et contrairement à ce que l’on pense, boire un café au levé est contre-productif. 

La caféine stimule la fabrication de cortisol (hormone du réveil et du stress) alors qu’au réveil, notre corps produit naturellement du cortisol. La caféine perturbe donc la production naturelle de cortisol et n’empêche pas le coup de mou vers 10h/11h, ce qui peut amener à prendre un deuxième café.

Lors d’une consommation excessive, la caféine sur-stimule l’organisme, augmente l’anxiété, l’irritabilité et le risque d’insomnie

A savoir que chez certaines personnes, la caféine peut avoir un effet laxatif.

Le sucre

On a tendance à penser que le sucre détend et réconforte, mais c’est faux. 

Lorsque l’on consomme du sucre, le taux de sucre dans le sang augmente. Et pour équilibrer ce taux, le corps produit plus de cortisol, l’hormone du stress

Si le cortisol est sécrété naturellement, il est bénéfique. Mais s’il est sécrété “artificiellement” (par exemple en consommant du sucre), il augmente les sautes d’humeur et d’anxiété. 

Et l’anxiété fait baisser le taux de dopamine et de sérotonine. Les conséquences sont une sensation de fatigue constante et une baisse du moral.

Il est bon d’éviter les aliments trop sucrés et les boissons sucrées ou à base d’édulcorants, qui ont le même effet que le sucre sur l’organisme.

L’alcool

Consommer de l’alcool régulièrement et/ou de manière excessive augmente les coups de blues et l’anxiété. La production de sérotonine (hormone du bonheur) est en baisse et celle de cortisol (hormone du stress) en augmentation. 

L’anxiété s’aggrave notamment lorsque l’alcool se dissipe.

De plus, lorsqu’on consomme de l’alcool, notre cerveau ne réagit plus aux signaux d’alerte qui nous guident dans l’intégration sociale ainsi que la perception des expressions et émotions d’autruis. Cela nous laisse totalement libre pour exprimer nos émotions. 

Une personne hypersensible se trouve davantage réceptive à l’alcool, ce qui peut la conduire d’une phase de joie excessive à une phase de dépression tout aussi prononcée.

L’alcool est à consommer avec beaucoup de modération. 

Le sel

Il n’est plus à prouver que le sel endommage notre coeur, nos reins et nos vaisseaux sanguins. 

Désormais, on sait aussi que lorsque le sel est consommé en trop grande quantité et de manière régulière, notre cerveau perd sa faculté à gérer le stress. Ce qui peut entraîner des pics de stress voire des angoisses permanentes. 

Pour rappel, l’OMS recommande de ne pas consommer plus de 5 grammes de sel par jour, soit l’équivalent d’une cuillère à café. 

Goûtez avant de saler votre plat et si vous faites partie des gens qui salent trop, diminuez petit à petit les doses ou remplacez le sel par des épices ou des sels aromatisés aux épices 

Votre palais et votre cerveau s’y feront, et vos émotions vous remercieront.

Les produits ultra-transformés 

Les produits ultra-transformés contiennent des ingrédients que l’on ne retrouve pas dans nos placards. Ils contiennent énormément d’additifs (conservateurs, arômes, colorants, édulcorants artificiels…) et des perturbateurs endocriniens, les fameux PE !, ils sont généralement beaucoup trop riches en sels et en sucres, et sont souvent addictifs. 

Pour toutes ces raisons et parce que les personnes hypersensibles sont plus réactives aux additifs que les autres, leur santé est davantage mise à mal. 

D’après une étude publiée dans la revue Nutrients, une alimentation riche en produits ultra-transformés augmentent de 44% le risque de dépression et de 48% le risque d’anxiété. 

Les personnes hypersensibles ont un terrain plus réactif et sensible aux facteurs de stress. Il apparaît donc naturel de bannir les produits transformés des habitudes alimentaires quotidiennes. 

Il est primordial de revenir aux aliments essentiels, de saison, biologiques, issus des circuits courts et de reprendre la cuisine car maîtriser le contenu de nos assiettes est essentiel pour aider à canaliser les émotions des personnes hypersensibles. 

Pour plus de conseils et un accompagnement personnalisé, prenez rendez-vous avec Johanna Dermi, thérapeute psycho-corporelle spécialiste de l’hypersensibilité. Johanna vous aide à mieux vivre votre hypersensibilité et à trouver les clés pour en faire une force.

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