La crise de la cinquantaine, également appelée crise du milieu de vie ou encore crise existentielle, serait particulièrement fréquente.

• Comment se définit la crise de la cinquantaine ?
• Combien de temps dure la crise de la cinquantaine ?
• Cette crise se finit-elle forcément par une rupture, un divorce ?
• Comment surmonter  la crise de la cinquantaine ?

Cet article vous explique la crise de la cinquantaine, ses passages, sa durée, les grands bouleversements qui s’opèrent dans ce moment charnière d’une existence.

Qu’est-ce que la crise de la cinquantaine ?

Les symptômes sont différents d’une personne à l’autre. D’une simple déprime à peine identifiée pour certains, elle peut prendre des allures de véritable tsunami émotionnel pour d’autres, voire prendre le chemin de troubles psychologiques sérieux. Certaines personnalités ou traits de caractère se révèlent.

Pourtant, certains signes sont révélateurs d’une crise de la cinquantaine :

• Un intérêt décroissant pour son couple, sa famille, son cercle amical ou encore son activité professionnelle ;
• Un sentiment d’insatisfaction couplé à un ennui général pour les choses, les projets, les ambitions qui nous tenaient en alerte ;
• Un mal-être persistant, combiné à une perte d’appétit, un sommeil compliqué, un brouillard de tristesse dont on ne sait pas forcément identifier la cause ;
• Un besoin de bouger les lignes en commençant par soi : look, coiffure, garde-robe…
• Un sentiment d’urgence à entamer de nouveaux projets, qu’ils soient d’ordre sportifs, professionnels, artistiques ou spirituels.
• Les événements bouleversants de la vie peuvent également devenir des points de départ de cette crise majeure.

Combien de temps dure la crise de la cinquantaine ?

Les experts s’accordent pour affirmer que la crise de la cinquantaine a fréquemment lieu entre 38 et 55 ans, mais surtout entre 49 et 50 ans, lorsque la nouvelle dizaine approche, apportant son lot de questions existentielles. Il est aussi constaté que cette crise peut durer entre quelques mois et plusieurs années, de la même façon qu’une crise d’adolescence. En effet, ce serait le même genre de crise que celle traversée par les adolescents en quête de leur identité, car c’est cela : une quête identitaire.

Souvent, il est constaté que la crise de la cinquantaine dure moins longtemps chez les femmes que chez les hommes : entre 2 et 5 ans chez les femmes, et entre 3 et 10 ans chez les hommes. Cependant, encore une fois, chacun est différent face aux aléas de la vie. Ce qui a été démontré, c’est que la crise de la cinquantaine semblait plus virulente chez les personnes qui ont peu évolué au cours de leur vie.

Y a-t-il une égalité des sexes face à cette crise ?

Si les hommes sont sujets à la crise de la cinquantaine aussi bien que les femmes, celle-ci ne revêt pas les mêmes codes.

En ce qui concerne les femmes, elles sont souvent, à ce moment charnière de leur vie, sujettes aux troubles de la ménopause. Ce deuil de la fertilité coïncide souvent avec le départ des enfants du nid. Un sentiment de vacuité s’empare d’elles, les forçant à se réinventer, personnellement et/ou professionnellement. Après avoir sacrifié une partie de sa vie pour ses enfants, il s’avère parfois compliqué de ne pas trouver le quotidien plus fade, voire sans saveur !

Chez les hommes, il s’agit plutôt d’un questionnement qui tourne autour de leur pouvoir de séduction et de leur virilité masculine, de leur attraction et de leur pouvoir sexuel. La vie professionnelle peut également être remise en question. Les hommes cherchent à renouer avec leur jeunesse, et les lubies plus ou moins obsessionnelles ne vont pas manquer d’entrer dans leur vie et de les perturber.

Crise de la cinquantaine et rupture ?

Si certains traversent la crise de la cinquantaine en s’adonnant à une nouvelle passion ou à un sport, en s’achetant une nouvelle voiture ou en changeant de coiffure, pour d’autres, c’est toute l’existence qui vole en éclats, à commencer par le couple et le mariage.

Ainsi, on observe de nombreuses ruptures, séparations et divorces à cette époque de la vie.

C’est ce qui se produit lorsque la communication n’est pas assez efficace dans le couple, que la routine s’est trop installée, que chacun des partenaires a finalement évolué dans une direction totalement opposée à celle de l’autre…

Crise de la cinquantaine : comment faire face ?

Si cette crise bouleverse l’ordre établi, il faut avant tout partir du principe qu’elle est une transition, et qu’elle ne présente pas que des inconvénients. En l’occurrence, elle peut même apporter des changements positifs dans l’existence de celui ou celle qui la traverse. Ainsi, c’est souvent l’occasion de saisir de nouvelles opportunités, de se remettre en question sur ce qu’on désire profondément et sur ce qu’on ne veut plus. Cela permet de prendre du recul, pour donner un autre sens à sa vie, pourquoi pas. Ce qui nuirait, ce serait de s’obstiner à ne rien faire évoluer. C’est l’absence de projets qui fait dépérir.

Une étude a démontré que le niveau de bien-être était au plus bas à cinquante ans, mais qu’ensuite, le niveau remontait. C’est plutôt une bonne nouvelle, n’est-ce pas ?

Pour autant, il est parfois évoqué par ceux qui sont passés par ce cap la difficulté de s’en sortir seul, sans un entourage solide et qui soutient, encourage. Parfois, l’aide d’un professionnel peut être bénéfique, un psychothérapeute, un naturopathe, un coach de vie peuvent ainsi vous accompagner pour avancer sur le bon chemin, celui qui est fait pour vous. Il est donc essentiel de s’écouter, de prendre du temps pour soi, pour se (re)trouver, de parler à son entourage, de déterminer ce qui mérite qu’on s’y attarde, et de se réinventer ! Pour les femmes, renouer avec leur féminin sacré peut être un excellent moyen de se recentrer sur soi-même.

Ceci n’est que passagér

En conclusion, si la crise de la cinquantaine peut être perçue comme un moment très difficile à passer, qu’on y soit confronté ou que cela atteint quelqu’un de son entourage. Il est essentiel de se rappeler que, comme pour toute crise, cela passe. L’important étant de ne pas se renfermer sur soi-même, de faire le point sur sa vie avec objectivité et de parler de ce qu’on ressent, à nos proches ou à un professionnel.

Comme nous le recommande le psychosociologue et écrivain, Jacques Salomé :

Aujourd’hui, j’apprends que la Vie est dans tout et partout. Qu’il est possible de donner plus de Vie à tous nos sens ! Qu’il est possible de donner plus de Vie à la vie. Cela s’appelle « La ferveur de vivre ».